mardi 9 juillet 2013

Quelle stratégie pour la voiture électrique?

La voiture électrique existe depuis un siècle et demi, mais malgré plusieurs tentatives récentes pour la démocratiser, elle peine à s'installer dans le paysage automobile mondial. Deux stratégies sont en cours : d'une part celle prônée par Renault en France et quelques autres constructeurs généralistes ailleurs dans le monde, et d'autre part de petites start-up telles que Tesla Motors aux États-Unis. La voiture électrique crée une rupture technologique que n'ont pas connu les voitures au GPL ou hybrides (rechargeables ou non). Ces deux catégories de véhicules ont  toutes l'option traditionnelle de l'essence ou du diésel. La voiture tout électrique n'entre pas dans cette catégorie, elle souffre de contraintes bien connues en particulier l'autonomie, le temps de recharge et le prix. Les solutions performantes aujourd'hui dans ces domaines sont soit quasiment inexistantes, soit très chères.

L'histoire des ruptures technologiques nous ont montré que les nouveaux produits se lançaient en premier lieu dans les niches de haut de gamme, et non pas dans le bas de gamme. Sans remonter aussi loin que l'installation du téléphone filaire au XXe siècle qui a équipé en premier lieu les gens fortunés, plus récemment,  il en a été de même pour les ordinateurs personnels, les téléphones cellulaires, et encore plus près de nous les smart phones. En premier lieu les personnes fortunées se sont équipées, puis après baisse des coûts par la production en quantités de plus en plus grandes, le marché s'est ouvert à un public de plus en plus large.

La voiture électrique pour le grand public ne peut que très rarement se substituer à un véhicule thermique à cause du manque d'autonomie. Elle ne peut donc être qu'un véhicule supplémentaire, et donc limité à une famille aisée. Il paraît donc évident que le marché grand public de la voiture électrique n'est pas mûr. Par contre la stratégie des constructeurs haut de gamme est beaucoup plus payante. Ils vendent des véhicules de haute performance à des prix élevés, c'est un marché de niche, mais rentable. La société Tesla Motors qui fabrique de tels véhicules fait maintenant des bénéfices!

L'avenir seul dira qui de Renault ou de Tesla Motors a suivi la bonne stratégie, mais les premières constatations vont dans le sens de l'histoire des changements de paradigme technologiques, d'abord le haut de gamme, puis la généralisation au grand public.


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    je rajouterais que la voiture électrique chez Renault today , c'est 150 kms d'autonomie.
    Sous 3 ans, un peu près le double.
    Sous moins de 15 ans, les 1000 kms en grande série.
    Toutefois, ces progrès ont lieu car il a eu une volonté vrai d'explorer la filière.
    C'est parce que l'état pour diverses raisons a insufflé une dynamique qu'on progresse today.
    Toutefois, à l'heure à actuelle pour éventuellement se passer d'une 2e voiture, on envisage de changer d'un coup toutes les batteries dans des stations dédiées.
    Cela se fait très bien en Israel mais on peut avoir peur que d'un point de vue contractuel et aussi en terme d'avantages/inconvénients, ces dites stations soient réticentes à s'engager.
    Malgré tout , on peut dire que le cost killer maison a pris un risque cette fois ci en s'engageant dans cette filière sans passer par l'étape hybridation.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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