On peut facilement comparer les cours de bourse à un système physique. Les plus âgés se souviennent des 2CV Citroën qui lorsqu'on s'appuyait dessus oscillaient longtemps avant de se stabiliser. C'est pour cela que les véhicules sont tous équipés d'amortisseurs qui absorbent les inhomogénéités de la route avec en général des ressorts, et un système d'amortisseurs qui empêchent la voiture d'osciller longtemps. On rajoute en fait du frottement dans le système. Quand on fait de la balançoire, on s'arrête rapidement en se frottant les pieds par terre.
En physique pour réguler un système quelconque on utilise ce qu'on appelle le PID (proportionnel, intégral et dérivée). Le proportionnel indique que le signal que l'on envoie est proportionnel à une consigne donnée. L'intégral tient compte de l'ensemble des données passées, et la dérivée mesure les variations ponctuelles. Pour réguler un système on joue suivant les cas à ces trois paramètres de manière adéquate.
Si on regarde la bourse, elle n'a pas de consigne, elle évolue d'elle-même, par contre on s'aperçoit qu'elle réagit très vite aux petites variations, c'est en physique l'indication d'une trop grande importance de la dérivée. Pour compenser cela, il faut absolument rajouter de l'intégrale, c'est l'équivalent d'un frottement en physique
Pour réaliser cela à la bourse il existe plusieurs solutions:
L'une bien connue est la taxe Tobin qui consiste à taxer chaque transaction, ce qui évite que l'on achète et vende aux moindres variations de cours, car cela coûte trop cher. le système se trouve donc ralenti, et les pics de cours sont effacés, et la spéculation diminuée.
Une autre manière de freiner le système est de mettre un délai entre l'achat et la vente. Le résultat sera identique, et cela diminuera aussi les pics de cours.
Cette simple analogie entre la physique et la bourse explique pourquoi de nombreux physiciens théoriciens sont embauchés par les banques...
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