La 26ème conférence internationale sur la fusion froide vient de se terminer à Morioka au Japon. La conférence se déroulait à la fois en présentiel et en distanciel. Au total plus de 180 personnes de nombreux pays étaient présentes. Ceux habituels du Japon, de Chine, des États-Unis, de l'Italie et de la France s'ajoutent maintenant les chercheurs et entreprises venant de l'Inde. Les progrès sont lents, mais consistants.
En Europe, il a été question de la fin du programme européen CleanHME qui a été un grand succès puisque un nouveau matériau à base d'alliages de nickel a permis de produire de la chaleur excédentaire à haute température, c'est à dire au-dessus de 1000°C. La société ENG8 au Portugal a quatre démonstrateurs avec des techniques différentes, mais toutes avec des décharges électriques dans différents types de plasmas. J'ai pu en valider deux qui sont très prometteurs.
Aux États-Unis, le MIT a un programme de recherche financé par le DOE (Department Of Enenergy) pour faire des mesures très fines sur la production de rayonnements ionisants avec de très gros moyens techniques. Dans ce même programme (ARPA-e), huit autres grands laboratoires continuent les recherches sur la fusion froide. Toujours aux Etats-Unis, les travaux avancent sur la génération directe d'électricité avec le LEC (Lattice Energy Converter) à température ambiante.
En Inde, plusieurs laboratoires commencent à travailler sur la fusion froide, et une société indienne HYLENR commercialise des générateurs de fusion froide.
Au Japon, une dizaine de laboratoires travaillent sur ce thème, et la société Clean Planet développe un prototype industriel.
Les progrès sont lents, mais de plus en plus acceptés dans le monde. Le sujet est difficile, car il implique plusieurs savoir-faire: matériaux, chimie, physique classique et nucléaire, thermique etc.
Le monde a besoin de cette source d'énergie décentralisée, abondante et peu chère. Nous sommes proche d'applications.
ICCF27 se déroulera au Canada à Niagara Falls probablement en septembre 2026
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