Cette journée s’est clôturée par le dîner de gala qui est
traditionnel dans toutes ces conférences. La matinée a été très intéressante du
point de vue scientifique, et l’après midi fut concentrée aux sessions
« posters » et à une intervention non prévue.
Steven Katinsky a créé avec David Nagel « l’Industrial
Association for LENR » dont l’objectif est de faire rentrer le domaine aux
côtés des autres associations professionnelles de l’énergie. Le site en
construction sera lenria.org
Mitchell Swartz du MIT n’a pas pu venir à la conférence, et
son exposé a été fait par Peter Hagelstein. Il a exposé les derniers
développements du Nanor, ce petit réacteur composé de poudre, soit de
palladium, de palladium-nickel ou de nickel recouvert d’oxyde de zirconium, et
chargé en deutérium. En faisant passer un courant électrique à travers la
poudre, il obtient des gains d’énergie de plusieurs ordres de grandeur. Cette
méthode, bien que de petite taille est très intéressant pour des développements
futurs.
Alexander Gromov, a fait un rappel de l’histoire des
transmutations en commençant par les transmutations biologiques, mais aussi
avec les réactions dans des plasmas. Il a montré que l’électrolyse plasma
permettait d’obtenir des productions d’hydrogène 8 fois supérieures à celles
prévues par la loi de Faraday, à cause de la très haute température des
électrodes qui casse les molécules d’eau.
Anatoly Klimov de Inflow Company en Russie a étudié l’effet
du plasma sur les transmutations, ainsi que des gains d’énergie de 2 à 10 dans
des réacteurs de forme sphérique.
Vladimir Vysotskii de l’université de Kiev a montré comment
avec des bactéries, il arrivait à transmuter le césium en baryum. En
particulier, il a pu diminuer la radioactivité du Cs-137 de 50% en 4 jours en
le transformant en Ba-138.
Changlin Liang de l’Université Tsinghua à Pékin a montré
l’importance du lithium dans les expériences de fusion froide.
Igor Goryachev de Technology a montré des transmutations de
produits radioactifs par des plasmas : Sr-90, Cs-137, Pu-239.
Dans l’après midi, nous avons eu un exposé informel de
Alexander Parkhomov qui nous a donné des informations sur son expérience qui
produit de grandes quantités de chaleur avec un mélange poudre de nickel et
poudre de LiAlH4.
La journée s’est cloturé avec le dîner de gala, au cours
duquel, j’ai eu l’honneur de recevoir la médaille Giulano Préparata. La
prochaine conférence sur la fusion froide, ICCF20 aura lieu à Sandai au Japon
en octobre 2016, et sera suivi la semaine suivante par une conférence satellite
en Chine.
Merci de ce reporting , mais pourriez vous faire une synthése (totalement subjective) des pistes les plus prometeuses issues de ces conférences ?
RépondreSupprimerJe constate que la structure cristaline des métaux étudiés semble etre un facteur important . Tous les métaux éssayés ont un reseau cubique face centré, est ce le fruit du hasard ? Dans cette esprit quelqu'un a t'il fait des essais sur des electrodes en aluminium ?
Amicalement votre
E FRANCOIS
Bonjour,
RépondreSupprimerCette conférence est maintenant terminée, et de mon point de vue, les deux voies actuelles, celle de l'électrochimie, et celle des gaz sont toutes les deux renforcées par les résultats.
En ce qui concerne l'électrochimie, le travail sur les matériaux a montré l'importance d'impuretés en surface pour augmenter le chargement en deutérium. Par ailleurs, Igor Goryatchev de Russie a montré un dégagement allant jusqu'à 700% d'excès d'énergie avec de l'électrolyse plasma, mais avec la tige de tungstène en anodique et une feuille de nickel en cathodique. L'électrolyte étant NaOH (la soude caustique). Le tungstène a une structure cubique centrée.
Les expériences gaz ont été aussi très intéressantes, et ont montré l'importance de l'utilisation de la poudre de palladium, de nickel ou d'un alliage.
Pour répondre à votre question, personne n'a utilisé d'électrode en aluminium, pour probablement la raison simple que l'aluminium est toujours oxydé, et cela empêche le passage du courant.