Jirohta Kasagi, a
présenté la conférence. Il a rappelé que depuis les débuts, c’était la
quatrième fois que le Japon organisait une conférence ICCF. La dernière fois,
ce fut à Yokohama il y a 11 ans. Il a rappelé que depuis cette époque les recherches
se sont orientées vers les nano particules avec le deutérium. Il y a eu aussi le
développement du couple nickel/hydrogène, à cause des travaux de Rossi, quoi
que l’on pense de ses résultats.
Madame Emiko Okuyama,
la maire de Sendai a soutenu pleinement la conférence en soutenant pleinement
la Fusion Froide, et les travaux qui sont faits à Sendai.
Mike McKubre, n’a
pas pu venir physiquement à la conférence pour des raisons de santé qui l’ont
empêché de prendre l’avion, a envoyé une vidéo, et son discours a été lu par un
de ses collègues. Son exposé se focalisait sur le passé, le présent et l’avenir.
Il a rappelé que dès les débuts, le tritium a été détecté. Ce fut d’abord John Bockris,
puis Ed Storms et Mahadeva Srinavasan. Ceci prouvant que la réaction est d’origine
nucléaire. Il a été aussi remarqué que lorsqu’il y a du tritium, il n’y a pas
de dégagement d’énergie. SRI a ensuite montré la formation d’hélium-3 avec la
double cathode d’Arata. Par ailleurs, dès ICCF2, Mel Miles a montré la corrélation
entre formation d’hélium-4 et l’excès d’énergie. Au niveau théorique, le
lauréat Nobel Julian Shwinger et Julian Teller, le père de la bombe atomique
ont soutenu la Fusion Froide. Mike McKubre a proposé que pour ICCF21 qui se
déroulera en Amérique du Nord, trois ou quatre expériences soient proposées qui
pourraient être réalisée par plusieurs laboratoires avec une session spéciale
au cours de ICCF21.
Takao Kashiwagi,
professeur et directeur du Advanced Energy Systems for Sustainability, a détaillé
la situation actuelle de l’énergie électrique au Japon, ainsi que les
prévisions pour 2030. Pour l’instant la Fusion Froide n’est pas planifiée, mais
d’après lui, cela pourrait changer prochainement au vu des résultats obtenus.
Akito Takahashi
de la société Technova a développé les résultats obtenus avec les nano
particules de palladium dans les matériaux méso poreux en silice. Ils ont obtenu
de l’excès d’énergie aussi bien avec le deutérium que l’hydrogène. Il a aussi
montré que l’énergie d’absorption est supérieure à celle de désorption. Le
chargement en deutérium est très élevé, supérieur à trois. De l’excès de
chaleur entre 200 et 300°C a été produit pendant plusieurs jours. Selon lui, la
réaction se produit quand le deutérium rentre et sort de la surface.
Francesco Celani
de l’INFN en Italie a continué ses travaux avec les fils de constantan Cu (55%)
Ni (44%) Mo (1%). Il a remarqué que la réaction se produit dans des conditions
de non équilibre. Chauffer sous vide détruit le matériau, il faut chauffer sous
hydrogène ou deutérium pour éviter le frittage. Il est important que le
chauffage et le refroidissement se fassent très rapidement. Le verre est
également important, l’alumine ne fonctionne pas. Pour améliorer le rendement, il
fait jusqu’à 41 nœuds sur le fil de constantan. Dans ce cas-là, un excès de
chaleur de 25 Watts a été mesuré.
Bob Greenyer de
MFMP, a détaillé les travaux qu’ils ont réalisés pour essayer de vérifier l’expérience
de Lugano de Rossi. Grâce à leurs mesures avec le Glow Stick ils ont pu montrer
que les mesures de Lugano étaient erronées. Le COP est certainement beaucoup
plus faible que celui qui a été annoncé. Au mieux, ce serait un COP de 1.13. Il
semble que l’optimum pour avoir de l’excès de chaleur se passe dans la gamme
305-315°C.
Fran Tanzella de
SRI à Menlo Park aux Etats-Unis a détaillé les résultats de la vérification
des expériences de la société Brillouin. Il semble que la réaction se fait par
une capture d’électron avec formation d’un neutron (p + e = n). Cela est
possible grâce aux impulsions électriques. Un excès de 100% a été observé. Les
impulsions sont de plusieurs centaines de volts, sur des durées de quelques
centaines de nano secondes. Le meilleur COP est détecté à 300°C.
Michael Halem, de
LENR Invest a présenté la même conférence qu’en Chine.
Takahiko Itoh, de
l’Université Tohoku à Sendai a reproduit
l’expérience Mizuno de formation de nano matériaux faits de palladium et de
nickel par décharge plasma. Les meilleurs résultats ont été obtenus à 300°C.
Jacques Dufour de
Paris a une théorie personnelle dans laquelle un atome d’hydrogène sous forme
de dipôle est piégé dans un atome de fer. C’est de la pico chimie. Cette
réaction est 1000 fois plus énergétique qu’une réaction chimique. Il a fait un
montage dans un four avec deux cellules symétriques dont une sert de référence.
Il place un mélange contenant du fer, du sodium et du SiC. La réaction se
produit à 1075°C avec un excès de 1Watt. Par ailleurs une analyse par
spectrométrie de masse montre un pic à la masse 55 qui correspond à la masse du
fer 54 avec un dipôle d’hydrogène dans son nuage électronique.
Stein Olafson de
l’Université de l’Islande a développé le rôle des atomes de Rydberg dans les
excès de chaleur. Les atomes de Rydberg sous l’effet de rayon laser s’approchent
à 2 ou 3 pm. Les mesures de rayonnement observés semblent indiquer la
production de Kaons, de Pions de muons et d’électrons.
George Miley de l’Université
de l’Illinois a présenté la même conférence qu’en Chine.
Mitchell Swartz
de Nanotech aux Etats-Unis dont l’exposé a été fait par Peter Hagelstein a fait
un travail remarquable sur la spectroscopie Raman sur les Nanors donnant de l’excès
d’énergie. Alors que lorsque l’on envoie un faisceau laser sur une surface, ce
faisceau revient en réflexion sans perte d’énergie, mais aussi avec soit une
perte d’énergie ou un gain d’énergie grâce à la perte ou le gain d’un phonon.
De manière intéressante, quand il n’y a pas d’énergie, il n’y a que le pic de
perte d’énergie, mais quand il y a excès d’énergie, il y a aussi un pic
correspondant au gain d’énergie avec absorption d’un phonon.
Sangho Bok de
Clean Planet a développé une nouvelle méthode de mesure de température en
utilisant des films fluorescents sensibles à la température. L’idée est d’utiliser
ces teintures fluorescentes comme détecteur des endroits où la chaleur se
dégage sur une électrode. Cela permettra d’avoir une résolution spatiale de
40nm et qui dépends de la résolution du microscope utilisé. Les premiers résultats
sont encourageants et la gamme de température peut changer en changeant la
composition de la teinture fluorescente.
La journée s’est terminée avec une assemblée générale de l’International
Society of Condensed Matter Nuclear Science.
Merci Jean Paul, pour ton reporting annuel très détaillé.
RépondreSupprimerJ'ai une petite requète cependant, peux tu , le dernier jour, faire une petite conclusion générale en précisant ton ressenti de l'évolution générale depuis le dernier ICCF ?
Merci bcp et bon trip !
David
Bonsoir,
RépondreSupprimerMerci pour l'encouragement, je vais essayer de le faire..